mardi 15 janvier 2013

J'y suis donc j'y reste

En écoutant Laurence Parisot ce matin sur France Info, on ne peut s'empêcher d'admirer la précision de l'argumentation :
- L'heure est grave et l'accord est historique mais il faut suivre les détails (décrets, etc.)
- Il est important que l'équipe en place continue son travail.
- Plusieurs patrons m'avaient demandé de rester, donc j'ai posé la question au Comité Statutaire mais je ne me prononcerai que lorsqu'il aura rendu son avis.

Superbe et bien vu, sauf que :
- Le courrier transmis au Comité statutaire date de début janvier, donc une date où l'accord n'était pas encore formé. Donc, la volonté de Laurence Parisot Poutine (ou Staline) était bien de se maintenir quelque soit le résultat de l'accord. Si celui-ci avait été négatif, l'argumentaire aurait été différent, mais le résultat le même.
- L'accord a surtout été obtenu des négociateurs (bernasconi, pilliard,...). Laisser croire que la Présidente a été à la manoeuvre de manière très quotidienne est une imposture. Le contraire serait d'ailleurs inquiétant : cela voudrait dire que le Medef n'a fait que cela pendant quelques semaines. Supposer que Laurence Parisot est indispensable pour relire les projets de décret est grotesque, et -même si sa compétence était si extraordinaire- qu'est-ce qui empêcherait qu'elle amène sa compétence sans être présidente ? A croire que LPP ne travaille que si elle a le titre.
- Plusieurs patrons lui avaient demandé ? Peut-être, mais hier, au Conseil Executif, plusieurs Fédérations (et non des moindre), lui ont demandé de renoncé à cette mauvaise idée. De cela, pas un mot. Faisons croire à l'unité patronale derrière moi.

On disait Laurence Parisot habile, tout cela semble plutôt grossier. Il faut vraiment qu'elle soit persuadée de la molesse de la réaction pour agir avec aussi peu de finesse.

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